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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 00:39

Remise à niveau

 

J'étais devenue une connasse, celle qu'Anaïs dépeint si bien dans sa chanson.

 

Une meuf contente, bien dans ses pompes, épanouie, qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait, heureuse d'être avec lui, triste d'être sans lui, angoissée par l'idée qu'il se lasse, par l'idée qu'il se casse, par l'idée que la passion se tasse... Peur qu'on me pince pour me réveiller, peur qu'on me foute une claque pour me sortir de ce coma d'extase dans lequel il m'avait plongé sans le savoir, pas franchement rassurée de reprendre l'écriture, qu'il lise et qu'il ne fasse pas la part des choses.

 

En le rencontrant, j'avais quitté mon célibat pour lequel je mettais lié à presque 3 ans de vie commune. La séparation s'est fait nette, sans douleur ni complication.

Il est venu sans cri égard, au moment où je m'étais dis que j'arrêtais les rencontres sans but mais avec bite. Le pire c'est que je ne savais pas ce que je voulais avant de le croiser. Le temps est passé, les heures défilaient comme les secondes. Cela fait bien longtemps d'ailleurs.

 

La musique FAUVE à fond dans les oreilles, ce speed qui me donne envie de fermer les yeux mais qui pour le coup n'est pas facile d'écrire.

 

Je reprends ce blog ersatz de journal intime là où il en était. Jadis j'étais célibataire et torturée. Désormais j'ai peur d'avoir perdu ma force d'être seule. Peur de ne plus avoir un caractère de tigresse. Je n'écrirais pas souvent sur lui sur moi sur nous.

Déjà parce que je perds l'inspiration, on écrit pas quand tout va bien. Et puis, j'arrive plus à trouver un moment de refuge derrière mon cahier qui ne me quittait jamais auparavant, ou mon écran comme ce soir en écriture directe.

 

Les écrits à venir continueront sur la même lignée, comme cela toujours été, inspirés de faits réels ou totalement inventés... et par pitié épargnez moi de vos SMS d'inquiétude. 

 

 

Sans laisser d'adresse

 

Du jour au lendemain, plus une nouvelle. Plus un SMS, cette connasse m'avait zappé. Mes SMS restaient sans accusé de réception. Rien n'était distribué. Cette femme qui avait partagé voilà presque un an de ma vie en disparaissait comme disparaît une luciole dans la nuit.

J'ignorais même son nom. Elle avait un nom à la con, un nom bien français du genre Dupon avec un d ou un t, un dubois, un martin, une connerie de ce style avec un prénom sans originalité qui ne me permettait pas de retrouver sa trace.

Moi le connard anti réseaux sociaux, je m'étais inscrit sur linked-in, facebook, twitter et toutes les autres conneries pour la retrouver à tout prix, je la savais en permanence connectée, mais en parfait incognito, elle n'y laissait rien de personnel et intime. Indétectable, impossible de la retrouver. 


Je l'ai toujours mal respectée. Je lui ai vendu du rêve, de la poudre aux yeux, j'ai joué avec ses sentiments pour la rendre accro, suffisement pour qu'elle réponde à chacun de mes appels mais pas assez pour qu'elle m'appelle d'elle même.
Je l'avais choisi elle parce qu'elle avait sa fierté, son sourire, sa franchise, ce côté fragile et vulnérable, son coté pute et chienne, sa gentillesse.

J'avais tout niqué parce que je m'étais baisé moi même à force de la baiser. J'en étais devenu fou à lier, raide, j'étais trop fier pour le reconnaître mais maintenant qu'elle n'est plus là je le sais, elle n'était pas une meuf ordinaire.

J'ai tellement joué au con, que j'ai à peine écouté son discours, ses paroles, son blabla qu'elle déversait avant de hurler de plaisir et d'implorer son dieu quand elle répondait à mes coups de reins. Le problème est que si j'avais fait l'effort de la connaître à peine une seconde, je saurais où elle a déménagé, où elle vit désormais et où elle bosse.

Je l'avais perdu à jamais.


Je guettais sans cesse ma boite mail, et espérais à chaque sms reçu que ce soit elle.

A chaque espoir se logeait une déception de plus en plus dure à affronter.

 

Je me suis noyée dans d'autres femmes toutes insipides les unes aux autres. J'essayais de retrouver en elles, un dixième de ce que j'avais perdu avec Elle.

 

Je lui avais fait du mal, elle ne me l'a jamais réellement dit mais me l'avait toujours fait comprendre.

Une femme comme elle se trouve rapidement un homme prêt à l'aimer et assumer ses sentiments, lui offrant la sécurité, la sérénité, le monospace et les enfants qui vont bien avec.

Il fallait que j'accepte qu'elle avait tourné sa page sans m'en avertir, sans me laisser une chance de la reconquérir pour mieux la briser après.

Une femme comme elle a le diable au corps, les démons qui lui chuchotent sans cesse à l'oreille, mais les ignorent toute sa vie parce qu'elle sait au moins du bonheur qu'elle a entre ses mains.

 

Un homme comme moi finit seul, un cirrhose au foie, avec le regret éternel de n'avoir jamais saisi ma chance et de n'être jamais père en permanence rappelé sans cesse dans ma mémoire...

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