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27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 21:40

" Alors oui, parfois je me demande ce que j'ai à t'offrir" lui dit-elle, avant de poursuivre.  "Je n'ai pas le physique d'une Audrey Hepburn ou d'une Nathalie Portmann, les neurones d'une Marie Curie et encore moins le courage et la diplomatie d'une Simone Weil".

Là elle posa un regard sur lui. Presque indifférent à ses propos.

 

"Je me demande ce que tu trouves en moi qui serait susceptible de te faire rester.

Peut-être toi aussi tu manques de courage pour t'avouer que nous c'est du bidon, et que nous n'avons rien à faire ensemble.

Probablement qu'un jour ou un soir, au déjeuner ou au diner, tu t'inspireras de Cali et que tu me diras que tu ne m'aimes plus entre le fromage et le dessert". Lui se mit à sourire et presque à balancer sa tête en se remémorant cette chanson.

 

Excédée, elle continua, persuadée que dans tous les cas, passif comme toujours, il ne dirait rien. Et ça en était le cas... "Ces doutes tu n'es pas les seuls à les partager.

Je ne sais parfois plus si je crois t'aimer ou si je dois t'aimer."

A ces mots, il joua l'étonné et le blessé, victime de la situation.

Faut dire qu'il était sacrément doué pour ça. Il savait retourner une situation en une fraction de seconde.

Mais elle, elle... elle en avait plein le cul de ses réactions de gamin retardé et capricieux.

TOUJOURS à composer avec les humeurs de monsieur, il était temps d'arrêter de ménager sa susceptibilité.

 

"J'en ai marre que tes caprices soient estompés par tes "je t'aime" quand tu sais que tu es allé trop fort.

J'en ai marre de devoir toujours ME tempérer pour que NOTRE couple aille mieux.
Devines quoi, moi aussi j'aimerais faire mes caprices de diva et péter un cable.

Ca me soule de devoir calmer le jeu, car tu sais quoi, avec tout ça tu ignores que tout va mal pour moi et que je ne suis pas heureuse, le pire dans tout ça, c'est qu'il suffirait que tu calmes ton jeu du parfait connard pour que ça aille mieux pour moi"

Comme toujours, il mata ses infos sur ses applis habituelle telles que l'Equipe, Rue 89 ,Facebook... Impassible. 

Mais bon quand on est un pro du retournement de situation, et que même si on est vexé dans son égo, faut rester IM-PA-SSIBLE jusqu'au bout !

 

"Dans tout ça je me perds... je me dis que tu es la meilleure chose qui me soit arrivée, mais j'ignore si l'inverse est réciproque.

Tu ne me parles pas, je ne sais pas si je ne suis qu'une passade de ta vie ou une longue parenthèse. En fait, je ne sais pas lire en toi, et je ne sais pas tes "je t'aime" son préconçus ou sincères.

Tu as peut être souffert et refuse de t'ouvrir à moi, mais je souffre de ton manque de confiance en l'autre.

En fait je ne suis pas heureuse, mais je m'en persuade.

En fait j'en sais rien du tout, et ton silence me tue"

 

Impassible, il passa de 2048 à Candy Crush Saga, elle ne le remarqua même pas et continua son monologue.

 

"Je n'ai rien d'autre à t'offrir qu'une vie de bohême. Je n'ai rien d'autre à t'offrir qu'une vie remplie d'imprévus, qu'une vie remplie de soirées et de beuveries. Je n'ai rien d'autre à t'offrir qu'une peur de l'engagement mais avec un travail perpetuel pour y remédier. Je n'ai rien d'autre à t'offrir que nous deux sur une autoroute du bonheur. Je n'ai rien d'autre que des fins de mois à découvert, un appartement loué à prix d'or pour avoir ma vue sur Paris souvent en bordel c'est vrai, je n'ai rien d'autre à t'offrir qu'être une nana parfois glue, parfois ventouse qui ne souhaite rester qu'avec toi.

Alors ouais, je veux pas de minot, je trouve pas ça beau, je suis pas sensible aux bambins, ça pue ça chiale c'est inutile. Sur ça... je ne peux y travailler c'est un rejet total. Je refuse de perdre ma liberté pour assouvir un être totalement dépendant de moi sur ces horaires de couches et de biberons.

Et ça tu l'acceptes ou tu le rejettes mais parle-moi"

 

Lâchant son téléphone dernier cri Samsung aussi énorme qu'une tablette, il s'approcha vers elle, lui tenu son visage des deux mains et la regarda droit dans les yeux et soudain il brisa son silence :

 

"Je te quitte parce que tu parles trop, je te quitte parce que tu es trop bien pour moi, je te quitte parce qu'on a pas les mêmes attentes dans la vie, je te quitte parce que j'en ai une autre, je te quitte parce qu'elle attend un enfant de moi, je te quitte parce que dès le debut je savais que ça ne marcherait pas, je te quitte parce que tu es une dépréssive qui s'ignore, je te quitte parce que te garder à mes côtés serait te couper les ailes, je te quitte parce que tu es instable".

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 23:33

Je ne suis pas populaire.

Je ne crois ne l'avoir jamais été. Malheureusement.

Officiellement je me la joue badass et je dis que toutes ces meufs sont des connasses mais au fond de moi je rêve d'être aussi futiles qu'elles.

En fait je suis du genre jalouse. Jalouse et envieuse. Jalouse, envieuse ET haineuse.

 

Je jouis du malheur des autres. Je KIFFE ça. J'adore vous n'auriez pas idée.

Mon summum de la jouissance est de voir les icônes du collège d'hier devenir des sous-merdes caissieres à Auchan aujourd'hui.

En fait, je n'ai toujours pas digéré les méchancetés encaissées tout au long de ma scolarité.

Oui parce que quinze piges après, j'aime me la jouer bouc-émissaire, que les populaires étaient méchantes avec moi.. Bouh Bouh Bouh !

Je suis aigrie. Un mauvais vin qui a mal tourné, un vinaigre aigre bon à jeter.

Je suis amère, forcément le malheur des gens me procure un réel plaisir.

 

Depuis je suis une adulte. Avec un complexe d'inferiorité plus profond que le Grand Canyon forcément à cause de ces connasses de collège qui m'appelaient "la punaise", 'la moche", "boudin", "la grosse" ou 'la sorcière".

Mais j'agis publiquement comme une fille qui a digéré son passé, qui se la joue cool, alors que je doute en permanence de moi. Je me la joue tellement cool que ça sonne parfois faux mais j'assume... ou pas .

Je suis du genre à aimer la biere, à faire un peu bonhomme, à avoir une playstation ou une Xbox (parce que dans le fond je ne m'y connais absolument en jeux vidéo) et à jouer comme une merde à GTA, Call of et Assassin's creed, j'aime soit disant le rock, prête à brandir mon signe des cornes comme une parfaite métalleuse même si j'écoute Tété, Patrice et Bob Marley ou Adèle (j'estime que porter une paire de bottes de motarde alors que j'ai peur de monter dessus fait de moi une réelle rebelle, même motif pour mon bracelet en cuir à petits clous),

Pour tenter de séduire, je me la joue calée jeux-vidéos. Genre "t'as déjà joué à Call Of Black Ops ?", mais comme je suis une bouffonne, j'ai pas encore compris qu'évidement un mec sur deux joue à ça...

 

J'ai des principes dans la vie, normale je suis coincée.

Je ne porte pas de jupe ou robe le soir, je ne veux pas être assimilée à une prostituée.

Je ne couche pas le premier soir... enfin quand j'arrive à obtenir un rendez-vous, et quand j'en ai un, je n'attends pas les prochaines rencontres tellement j'ai peur qu'il me file sous la main... ou sous ma chatte au choix.

Je suis économe et j'ai des principes de vie, je compte acheter avant mes 30 ans pour pouvoir veillir tranquillement, chaque centime compte et pour moi les bons comptes font les bons amis.

A vrai dire et pour tout avouer, j'ai tellement un sentiment de vengeance à assouvir, que si je peux arnaquer la moindre personne, même ma propre mère je le fais. Je ne prête pas ma tune, en revanche celle des autres... s'ils sont assez cons pour me la filer, ils n'ont pas à se plaindre plus tard.

 

En réalité, je n'ai réellement pas eu d'histoire d'amour. Je m'approprie l'histoire poignante d'une de mes connaissances (oui parce qu'au fond je n'ai pas d'amie, malgré ma centaine d'amis facebook), et du coup sa tragédie et la mienne.

Non je n'ai pas d'originalité, je tente de faire toujours mieux que les autres, même si ça foire lamentablement.

J'envie ces personnes qui arrivent à rester amis depuis leur maternelle.

Moi je n'ai pas un ami qui me soit resté du lycée, encore du moins du collège, ne parlons pas de la primaire.

En fait, je n'ai pas d'amis que je connais depuis 5 ans.

C'est horrifiant quand j'y pense. On dit souvent que ce n'est pas la quantité mais la qualité qui compte.
Mais je ne possède ni l'un ni l'autre de ces arguments basés pour l'amitié.

 

Je ne vis que pour mon crédo métro, boulot, dodo. Même si là où je vis, il n'y a pas de métro.

Ma vie est d'un triste, basé sur du streaming sur mon temps de repos, et de mon boulot quand je dois bosser.

 

Ma vie est synonyme d'un ennui profond et de jalousie contre les autres.

J'attends le grand Amour, mais il ne sonne toujours pas à ma porte, peut-être s'est-il trompé d'adresse ?

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 22:27

" - Maman comment on fait les bébés

- Non pas le matin commence pas Lula, je bois mon café tranquille

- Je peux goûter ?

- NON !

- Dis maman, pourquoi j'ai pas de père ?

- Lula s'il te plaît sois sage et pose ses questions dans dix ans

- Mamaaaaaaaaaaan

- QUOI ?

- Qui c'est mon père

- Putain...

- Maman tu dois mettre un euro dans la tirelire !

- à  ce rythme là tu deviendras millionnaire ma fille !

- Maman c'est qui papa ?

- Plus tard chérie

- Pourquoi j'ai pas de papa ?

- Lula si tu es là c'est que forcément tu as un papa

- Pourquoi je l'ai jamais vu?

- Et merde de toutes façons tu me demanderas jusqu'à ce que mort s'en suive

- Maman un eur..

- LULA tais-toi et écoutes:  ton père c'était un coup de foudre. Tu vois Dario ton amoureux de l'école ?

- Oui et ben quoi ?

- Ton papa, c'était comme si c'était cent Dario à lui seul. J'en étais folle, j'aurais tout fait pour ton papa, même s'il s'en doutait je ne lui en ai jamais rien dit. J'ai été amoureuse de lui mais comme toi Dario était pas tout le temps gentil avec moi.

- Quoi papa il te tirait les cheveux ?

- Non ma princesse non... enfin si mais ça vaut mieux pas que tu saches pourquoi il le faisait. Non ton papa ne savait pas s'il m'aimait, s'il voulait m'avoir que moi en amoureuse, il savait pas toutes ces choses là, mais ton papa était plus jaloux que ton Dario ma puce dès qu'il savait que j'essayais d'avoir un autre amoureux.

- Comme Benjamin et moi, parce que Dario il aime pas Benjamin

- Voilà tu as tout compris... Et puis ton papa il savait pas ce qu'il voulait, il m'a rendu triste comme heureuse, mais j'étais folle amoureuse de ton papa.

Pendant plus de trois ans, on a été des amoureux fous comme les pires ennemis. C'est grâce à ton papa que j'ai su être heureuse seule, je me trouvais belle et jolie et ton papa m'a donné des ailes à réaliser les choses dont j'ai toujours rêvé, comme le piercing à la langue que j'ai tu sais.

- Comme les piercings aux tétés que tu as ?

- Oui tout à fait mon coeur. J'avais toujours rêvé les faire et c'est ton papa qui m'en a donné le courage. On s'adorait et plus on devenait indispensable l'un pour l'autre plus on s'oubliait. Et puis un jour ton papa ne m'a plus jamais donné de nouvelles... il m'a abandonné le soir de son anniversaire.  J'ai pas eu de nouvelles de ton papa... jusqu'à ce que j'apprenne que c'était ta tatie qui aille aux ciels. Ton papa a tout abandonné pour aider ta mamie et ton papi du côté de ton papa. Il est parti, il a quitté la Tour Eiffel pour le Manneken Pis, tu sais la petite statue qui fait pipi t'avais fait rire.

Un jour ton papa est revenu vers moi et m'a donné de ses nouvelles m'a expliqué pourquoi il avait fugué loin. Il revenait travailler une fois par mois à la Défense, tu sais, là où on fait les magasins.

On se voyait sans exception à chaque fois, et voir ton papa me faisait le plus grand bien, j'étais heureuse.

Un jour on s'est vu. Ton papa m'a fait vivre une soirée de rêve, avait réservé une petite table à un restaurant et une nuit à l'hôtel. Quand je le voyais , quand je le regardais sourire, rire, me parler et me regarder, je savais que ma vie pouvait finir là j'aurais été la plus comblée au monde.
Ton papa était un crève coeur ma puce, à chaque fois que je devais lui dire au revoir mon coeur se pinçait.

L'avant dernière fois où je l'ai vu, je lui disais que je pouvais tout plaquer pour lui.

Ton papa m'avait alors demandé de tout laisser pour partir en Belgique avec lui. J'ai réfléchi longuement... et puis je n'ai rien fait parce que j'avais peur que ton papa m'abandonne encore.

Le dernier soir où j'ai vu ton papa, je lui annonçais qu'une petite graine avait été déposé dans mon ventre. C'était toi. Je lui disais que je te garderais avec moi toute ma vie, et ton papa n'a pas très bien compris pourquoi je ne lui en avais pas parlé. Il nous a abandonné ce soir là, et n'a pas voulu que je fasse dodo avec lui à l'hôtel, je suis rentrée seule à la maison.

Un peu moins de neuf mois se sont écoulés et tu es née. Même si j'étais seule, j'ai été la plus heureuse de t'avoir avec moi, tu combles ma vie Lula.

- Et papa jamais il a voulu avoir de mes nouvelles ?

- Si bien sur que si ma puce. Il a été très présent pour toi jusqu'à ton cinquième anniversaire. Ce soir là, il ne voulait rater pour rien au monde ton anniversaire. Alors dès qu'il est sorti du travail, et même si c'était en Belgique, ton papa a pris la route pour être auprès de toi le soir même. Il était tellement pressé, qu'il a oublié d'attacher sa ceinture...

- Il est au ciel maintenant pas vrai ?

- Oui... mais du ciel il peut encore mieux te protéger et te surveiller Lula

- Maman pourquoi je m'appelle Lula ?

- Parce que ton papa me jouait toujours ce morceau d'un chanteur qui s'appelait Saez, et quand j'ai su que tu étais une petite fille c'était évident que tu t'appellerais comme ça

- Et si je serais un garçon ?

- Si tu ETAIS un garçon, tu te serais appelé Django

- Comme le dessin animé ?

- Non comme le guitariste ton père en était fou. C'est lui qui l'a tué parce qu'il écoutait sa musique trop forte et qu'il n'a pas entendu le klaxon de l'autre voiture...

- Maman, papa tu l'as aimé pas vrai ?

- Je l'ai toujours eu dans la peau mon coeur, mais ma plus belle histoire d'amour c'est toi.

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 00:00

Toi, il est temps de tirer un trait, de mettre tout à l'écrit car tout va prendre fin.

 

A chaque fois, à chaque conquête, à chaque rencontre, je repoussais un peu plus la fin de ma vie de bohème aux amours versatiles, pour rester un peu plus avec toi.

Je me lançais parfois quelques défis inutiles et vides de sens pour rester un peu plus en ta compagnie, parfois je me trouvais des paris impossibles exprès pour ne pas te quitter

 

Je tenais des paris à la con, des défis inutiles qui me donnaient des excuses inutiles à rester en ta compagnie.

Le premier, tu te souviens, avait commencé comme ça: après m'être largement tapée la marine pendant quelques années, j'avais réussi rapidement à approcher l'armée de l'air, le temps d'une nuit, puis j'avais mis du temps à entrer dans l'armée de terre. Question d'éthique probablement, tu sais très bien que j'ai du mal avec ce corps d'armée.

C'est ainsi que ce pari à la con fut mon défi pendant près de deux ans et demi.

Je m'étais dis qu'une fois que j'aurais passer ma NAPD (comprends: Nuit d'Appel à la Préparation de la Défonce Défense), j'arrêterais tout, te plaquerais comme une merde, et t'abandonnerais comme un clebs attaché à un tronc lors d'un départ de grandes vacances.

 

Mais voilà, je sentais que ce défi n'était pas si improbable et de peur de t'abandonner en si bon chemin, je m'étais engagée à d'autres défis pour garantir un avenir durable à tes côtés.

Tu me connais, attirée par les musiciens, j'ai réussi à me retrouver dans le lit d'un groupe entier, (pas tous à la fois, j'ai toujours mon honneur pour moi !), mais pour une nuit (ou plus si affinités) dans leurs bras, j'ai réussi à composer mon groupe: un chanteur, un guitariste, un batteur, un bassiste, (je n'ai toujours pas réussi à trouver celui qui joue du triangle c'est du + 100 en bonus, et tu le sais !).

 

Je rigolais pas mal de cette anecdote avec toi, et tu me forçais à dire que j'étais qu'une Yoko Ono en puissance. Et oui tu le sais, j'aime bien rire jaune !

 

Toujours pas décidée à te quitter, après les loisirs et les professions j'avais décidé de passer au statut social:

Mec célibataire, mec célibataire endurci, mec célibataire endurci qui préfère souffrir que de s'engager, mec en couple, mec fiancé, mec en couple pas forcément heureux qui se fiance par mauvaises consciences d'avoir couché avec sa maîtresse, mec qui va se marier, mec marié, il ne me restait que la case "mec veuf", mais ça je la gardais bien au chaud, trop jeune pour le moment, et puis j'ai tout de même une morale et ces hommes-là ne sont pas à prendre comme du kleenex, ils ont connu le pire: l'amour.

 

 

Et lorsque j'en ai eu marre de toutes ces listes sans fin, les deux nous avons joués au jeu du combo:

Plus un mec correspondait à mes attentes, plus je gagnais de point, plus tu comptabilisais ce que tu me faisais endurer:

 

Tu le sais, j'aime les mecs chauves, d'un certain âge mais d'un âge certain, si possible barbe de trois jours, si possible papa qui s'assume (tu n'as pas idée comme ces mecs là sont sexys), si possible musicien, si possible aimant le rock, si possible propre sur lui, si possible beau comme un dieu, si possible arrogant et badboy, si possible percé et/ou tatoué OU aimant le body art,  si possible black (selon la saison), si possible aimant les gros seins (histoire de me réconforter), si possible n'ayant pas trop eu d'histoire dans sa vie pour leur laisser un souvenir inoubliable dans leur vie, si possible ... la liste peut en être longue... très longue.

 

Bref chacun de ses critères cumulaient des points et bien sur les aspects négatifs déduisaient des points de leur total, à savoir:

 

Jeune (en dessous de 32 ans pour moi ce sont des enfants, c'est toi qui en a fixé les règles), qui est au chômage et qui ne fait rien pour que ça change, qui se complaît dans une vie de merde sans originalité, qui à le je t'aime facile, qui n'a aucune personnalité, qui est  TROP gentil, qui n'a aucune passion, qui n'a aucune originalité, qui ne sait pas prendre des décisions... ceux qui n'ont tout simplement pas de couilles pour assumer.... tout ceux-là étaient nextés à vie ou partaient avec un fort handicap.

 

Et toutes ces listes, ces défis, toutes ces conneries mélangés n'ont servis à te rassasier, tu en voulais plus, toujours plus.

Tu as pris la décision de booster les rencontres, et je me suis retrouvée à adopter des hommes, mais j'avoue que grâce à toi et à ça, nous nous sommes bien marrés. On a vécu des moments très drôles, des rencontres inquiétantes, des rencontres plaisantes, des rencontres marquantes. Et je dois te l'avouer que je te le dois.

 

Toi et moi, on a frôlé pendant presque un an d'arrêter de se fréquenter, mais tu avais la chance que ce magnifique salaud du haut de son âge avait une peur bleue pour me demander de te quitter. T'as eu de la chance que ce soit la force des choses qui nous ait séparée, j'espère ne jamais avoir à apprendre que tout était de ta faute, je ne te le pardonnerai pas.

 

 

Un soir, malgré tous nos jeux, nos rires et bons temps passés ensemble, j'en ai eu marre, et secrètement je ne t'ai rien dit.

Je me suis retrouvée seule face à soi-même à un moment où je croyais que tu étais en train de disparaître, tu ne me bordais plus la nuit, un autre s'en chargeait. 

J'ai eu le temps de réfléchir de me remettre en question. Et puis par un repos forcé par Dame Nature, sans toi à mes côtés, je me suis demandée si réellement tu étais amoureux de moi comme je le suis de toi.

Moi je t'aimais à la folie, je t'aurais donné mes tripes, ma vie, pour te remercier d'être à mes côtés, mais je ne ressentais pas la réciprocité.

J'ai cru presque comprendre que tu te servais de moi, depuis près de deux ans et demi à réalisé tes plus grands fantasmes. Je m'en suis voulue d'être ton pantin pendant tout ce temps et de n'y avoir rien vu.

Tu t'es servie de moi pour te redonner du sang neuf, j'ai probablement été ton plus gros défi, regardes moi une nana de 7 ans de vie de couple qui se retrouve nez à nez face à toi.

J'étais fragile, j'étais paumée,  tu as su me réconforter, me conforter dans l'idée que toi seul avait la solution, pour que tu m'aies égoïstement.

Je ne te fais pas de coup de Trafalgar, je te donne congés.

 

Toi et moi avons fait un bout de chemin fort agréable ensemble, et je ne regrette rien,si j'en suis là aujourd'hui fière et forte c'est grâce à toi, parce que tu as me donner les épaules nécessaires à tenir le cap.

 

Prends le temps qu'il faudra pour voler de tes propres ailes et te trouver une nouvelle créature frêle et fragile, mais j'ai décidé de te quitter, ma décision est irrévocable.

Ne rends pas la tâche plus difficile qu'elle ne l'est, donne-moi un coup de pouce si je viens à te trouver un remplaçant.

 

Je t'ai aimé Célibat, tu as tout de même été important pour ma liberté et pour moi, j'ai aimé te rencontrer, je ne suis plus la même grâce à toi, mais j'ai besoin de voir ce que peut être ma vie sans toi à mes côtés.

Ne pars pas violemment, et ne m'oublies pas, j'ai comme l'impression qu'un jour ou l'autre nos chemins se recroiseront...

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 10:19

Ce soir là, elle n'avait pas envie de rentrer seule.

Ce soir là, comme un garde-fou, ses envies parfois autodestructrices lui rappelaient qu'elle était célibataire

Ce soir là, sa solitude lui pesait, alors elle décida de se trouver un nouvel homme de compagnie

Ce soir là, elle décida de s'oublier.

 

Elle venait de dîner seule, encore. Vraiment sa solitude ne lui pèse pas lourd sur son moral, mais elle ne voulait pas regagner sa chambre d'hôtel sans avoir passer du bon temps quelque part, son plat était trop épicé et son dessert trop sucré. Il ne fallait pas finir une si mauvaise soirée comme ça.

 

Perdue au milieu de cette ville où finalement elle ne connaissait rien, elle ne savait plus qui appeler.

Des contacts disparus, à disparaître ou de vieux contacts.

Elle comprit alors en défilant les noms sur son répertoire qu'il était temps de renouveler ses amitiés conciliantes.

Mais voilà, elle n'avait pas le temps d'aller se changer, de se refaire une beauté, d'aller s'épiler au millimètre carré du poil près et n'avait surtout pas envie de voir du monde dans un pub à la musique trop forte.

De toutes façons, elle n'avait pas envie de voir du monde, juste un homme physiquement intelligemment, potentiellement cultivé. Encore que s'il n'avait pas cette fonction, elle s'en foutait bien grave du moment qu'il avait suffisamment de sang pour irriguer son entrejambe, que celle-ci si possible soit prometteuse et qu'il sache en bon ouvrier faire bon usage de son outil.

Toutefois, elle avait des impératifs, pas de mec aux cheveux gominés bien gras que lorsqu'en pleine action elle doit s'accrocher à quelque chose soit ses cheveux, elle ait les mains qui peguent. Pas de mec en survet elle ne sait pas réellement pourquoi mais dans son inconscient les mecs sportswear sont égoïstes dans le plaisir, faignants et exigeants. Pas de mec marié, trop de complications. Pas de mec en costard cravate, ces hommes là sont avides de pouvoir, cherchent à vous maîtriser sauvagement tout en respectant de ne pas froisser chemise et cravate en se désappant.  

Il lui fallait un mec simple, qui ne se prenant pas la tête, qui en voulait et qui savait qu'il allait être utilisé en mantoy ou sextoy vivant.

 

Le temps lui était compté, la soirée touchait à sa fin, la nuit se dessinait, il fallait faire vite.

 

Elle sortit son smartphone, cliqua sur le premier site de rencontre qui passa sous ses doigts puis finalement adopta.

Elle vit sa proie, cliqua sur son profil, engagea la conversation puis donna rendez-vous après juste une conversation de routine, elle lui laissa un message avec son numéro et que s'il ne voulait pas le regretter, il appelait maintenant.

L'homme s'exécuta et se donnèrent rendez-vous dans les vingts minutes qui suivirent, le temps pour elle d'aller au lieu du rendez-vous, le temps pour lui de prendre une petite douche.

 

Elle venait à peine d'arriver, même pas le temps de chercher son paquet de clope, qu'une voiture avancée.

Son smartphone plantait, impossible pour elle de revoir la photo de son profil, voir si c'était la bonne personne. Elle ouvrit la personne et ne savait pas quoi lui dire, puisqu'elle n'avait même pas demandé son prénom. Un sourire complice fut lancé, elle comprit que c'était lui puis entra dans la voiture du parfait inconnu.

Il lui demanda alors ce qu'elle voulait faire, elle se foutant royalement des conversations de routine, lui mordit l'oreille et lui demanda de ne pas faire l'enfant.

Quelques mains furent placées dans la voiture de ce parking lugubre, puis tous deux décidèrent de monter à l'étage.

A peine sa veste enlevée qu'elle reçut à son cou le souffle chaud de cet inconnu sur sa nuque, elle sentit alors sa pression contre son corps et se retourna.

Elle lui demanda son prénom, il lui répondit qu'il était inutile de le savoir et l'embrassa sauvagement orientant le sens du baiser presque cannibale en lui tirant les cheveux. 

Lorsque l'inconnu voulut passer aux choses sérieuses, il pressa sur sa tête et elle s'exécuta.

 

C'est à ce moment qu'elle prit peur. Elle ne savait pas où elle était, personne ne savait avec qui elle était et elle n'avait personne pour prévenir.

 

L'homme se montra ferme, elle s'exécutait.

 

Elle se demanda s'il était bien seul dans cet appart, elle avait peur que d'autres personnes le rejoignent, elle ignorait s'il la laisserait repartir.

Elle le regarda alors et elle vit un sourire apaisant et un regard doux. Elle se sentit soulagée, il l'embrassa comme pour la réconforter. Elle ouvrit les yeux et vu ce regard déterminé l'homme la pencha et lui fit comprendre le bout de ses idées

La peur et l'excitation la gagna et s'exécuta sans rechigner.

Elle grimpa sur lui et lui fit comprendre qu'elle avait les cartes en main et que c'était elle qui menait la danse. Il la laissa faire pour lui faire plaisir, mais lui imposa la fin de ses idées à pleine bouche.

Elle alla se rincer, lui demanda à boire.

Quand elle se rhabilla, elle lui tournait le dos, l'inconnu (qui n'en était plus un puisqu'elle avait vu nu et qu'elle avait lu son prénom sur une serviette brodée, cadeau présumé de sa mère ou son ex) lui demanda ce qu'elle faisait elle se tourna répondit par un sourire avec une évidence certaine.

Il lui dit alors qu'il n'en avait pas fini avec elle.

 

Paniquée depuis le début, elle prit son courage à deux mains et lui répondit comme si elle cherchait à l'exciter qu'elle si et qu'elle n'en avait plus le temps.

Au fond d'elle, elle était tétanisée. Mais ne montrait rien.

L'homme lui proposa de la raccompagner. Elle aurait pu s'en sortir indemne mais par goût du risque elle accepta, il la déposa alors proche de son hôtel.

Il fallut une quinzaine de minutes pour comprendre qu'elle était indemne et qu'elle avait paniquée pour rien.

 

Elle se dit alors que c'était la dernière fois que son plaisir passait avant la raison.

 

Elle le dit... puis l'oublia sec.

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 01:05

La solution pour l'oublier était de boire.

Alors j'ai bu, tisé, miné, ingurgité, soûlé à en vomir mes tripes, à en chialer le matin, à dormir la tête sur la cuvette, à rester amorphe sur le tapis de la salle de bain, à essayer de ne respirer qu'à peine pour que tout autour de moi arrête de tourner trop fort, à rester affalé sur le canapé une bassine à proximité en jurant que c'était la dernière, à prendre doliprane sur doliprane, à se taper la tête contre les murs, à essayer de rester dans le silence et calme absolu les yeux fermés un gant humide sur le visage, à pleurer d'avoir jouer au con pour une petite conne qui ne le méritait pas, à hurler son nom dans les verres de vin, à passer pour l'alcoolique du coin en achetant chaque soir les bouteilles qui rempliront mon foie et mon estomac,  à faire peur aux gosses avec mon regard blême et mes yeux jaunis.

Et à force j'ai compris que ça ne faisait rien, je ne buvais pas pour l'oublier mais je buvais pour oublier de l'oublier elle, cette putain au regard d'ange qui ne savait pas le mal qu'elle m'avait fait.

 

Je me suis mis à fumer des clopes pour commencer. On dit que fumer c'est tirer sur le sein de sa mère. Moi je fumais en double en imaginant ta putain de paire de seins, et quand j'avais les nerfs contre toi je tuais un paquet en moins d'une demie heure. Je t'ai maudis profondément haï de m'avoir laissé.

J'ai fumé des tas de choses qui m'ont rendus heureux sans toi, mais qui m'ont fait pleurer encore plus lorsque tout disparaissait.

J'étais malheureux de voir qu'il n'y avait qu'avec toi que je riais que je me sentais vivre, que je me foutais de tout, que je me moquais de tout le monde, que nous étions les plus forts et les plus beaux.

 

Alors l'alcool et la fumette, j'ai voulu t'oublier dans d'autres nanas, j'y ai laissé un peu plus ma trace dans chacune d'entre elles, je les saigné en rentrant mon arme dans leur fourreau, je les baisais et j'espérais que tu m'imaginais leur faire tout ce que tu aimais que je te fasse, je les traitais de salope et de pute en pensant que c'était toi, elles, ces connes naïves crédules croyant qu'écarter leurs cuisses le premier soir me ferait tomber amoureux; pensaient que j'étais bestial et que je donnais tout ce qui était en mon pouvoir pour les satisfaire croyant qu'elles étaient la princesse de mes rêves.

Au début je les choisissais à ton opposé pour t'oublier, et je n'en tirais aucun intérêt, je les tirais elles, mais pas ma satisfaction.

Alors j'ai commencé à choisir celles qui te ressemblaient physiquement. Mais ça n'allait pas assez loin, je poussais le détail et le soucis de la perfection loin, trop loin même à un tel point que j'en ai appelé une d'entre elles par ton prénom.

Elle l'a mal pris, et s'est tirée, mais jm'en foutais mon projet était de la tuer, comme je ne pouvais te le faire à toi, il fallait que quelqu'un en paye le prix fort dans cette histoire.

 

Cette histoire, cette pourriture d'histoire.

Tu es partie un lundi à 9h15, tu venais de déjeuner calmement.
Tu savais que le temps t'étais compté, je n'y croyais pas.

Deux mois auparavant tu étais heureuse, resplendissante de joie, débordante d'énergie.

Ce soir là, tu as saigné du nez.

Un peu trop.
Tellement que tu as pris peur quand le sang est devenu noir et que je t'ai emmené d'urgence à l'hôpital.

Tu n'en n'es jamais ressortie.

Depuis je me détruis, chaque jour un peu plus, en attendant que cette descente aux enfers soit la plus abominable possible.

J'essaye de trouver une solution plus efficace que les trois précédentes mais rien n'y fait.

 

Je te hais profondément de m'avoir laissé, je te maudis d'être partie sans rien dire, je te retrouverais jusqu'au plus profond des enfers pour te rendre ta vie atroce et abominable

 

Toi et moi on en a pas fini, pas comme ça

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 22:50

C'était il y a bientôt dix ans.

 

Elle ignorait comment elle avait repensé à tout cela, tous ces souvenirs étaient remontés à la surface, et telle une bouteille à la mer se laissant porter par le flot des vagues jusqu'au sable, il était temps d'ouvrir le contenu de cette bouteille et de lire le mystérieux message.

 

En fait, elle savait comment ce souvenir lui était réapparu.

Elle parlait à une amie du moment où elle avait demandé à sa mère de comment savoir si on est amoureuse ou pas.

Sa mère lui avait répondu "Si tu me poses la question, c'est que tu l'es déjà"

Ces mots résonnent encore en elle.

Et depuis lorsqu'elle se met à apprécier un homme, si ce souvenir lui revient, elle sait qu'elle aime l'homme avec qu'elle fréquente.

 

 

Ce soir là, elle donnait son premier mensonge à ses parents.

Officiellement, elle allait voir le dernier volet du Seigneur des Anneaux.

Sur la pratique, elle ne mentait pas, elle y était vraiment allée.
Mais pas avec ses copines, mais avec ce gars.

 

Ce gars et elle avait réinventé les feux de l'amour version lycée, ils se quitaient sans cesse pour se remettre ensemble.

 

Et ce gars ce soir là, lui offrit sans le savoir l'une de ses plus belles nuits.

 

Il venait d'avoir son permis.

Après lui avoir joué le grand jeu en l'invitant à manger et l'emmener voir le dernier film qui remplissait les salles, elle se demandait où pouvait-il l'emmener.
Il n'avait rien dit à part un " trouves-toi une excuse pour la nuit"

Alors après le film, il lui dit de regarder sur la banquette arrière.

Elle ne l'avait pas vu, mais reposait sur les sièges arrières un bouquet de roses blanches ( ses préférées) et une rose rouge au milieu.

Il venait à peine de lui dire je t'aime, le vrai, pas le faux balancé par texto ou les jtaime dits du coin des lèvres.

Il la conduisait pour passer la nuit l'un contre l'autre.

Il l'emmenait à l'hôtel et grâce à la complicité d'une de ses proches, ils allaient dormir à l'hôtel comme deux adultes.

Ils n'étaient pas amants, mais ils avaient tout de même à se cacher

Elle n'avait pas peur, et bien qu'elle était jeune, elle connaissait déjà les attentes des hommes.

Mais voilà, lui était amoureux. et après avoir ri, mangé quelques bonbecs (il avait tout prévu), zappé les 6 chaînes sur la télé et fait une bataille de polochons, ils s'endormaient l'un contre l'autre.

Elle avait tenté de prendre la nuisette en satin qui la rendait moins gamine et le plus sexy possible.

Lui était gêné, mais restait en caleçon.
Et c'est dans les bras l'un de l'autre qu'ils s'endormaient paisiblement.

Elle ignore encore si c'était tard dans la nuit, tôt le matin, ou peu après s'être couchés, mais elle entendit un je t'aime résonner dans le creux de son oreille, sentit ses lèvres se poser sur le creux de son cou et son souffle se calquait au sien.
Elle se retourna le regarda, l'embrassa, lui répondit qu'elle aussi et à la lueur de la lune, ils ne firent qu'un.

 

La suite, elle le garde encore pour elle.

 

Et lorsqu'elle doute, lorsque le présent et le futur l'effraient, elle se réfugie dans ce souvenir et tout la rassure en se disant que si l'un a déjà réussit à le faire d'autres le feront.

Et les autres il y en a eu, celui qui remplit la pièce de bougies allumées de partout, l'autre qui la fit dormir dans sa voiture à la belle étoile sièges arrière baissés serrés l'un contre l'autre, celui qui avait toujours sa guitare sous le coude et enfin celui qui lui confiait tous ses doutes et lui suppliait de l'aider à réviser ses cours, mais parfois elle se dit que rien ne pourrait égaler cette attention qu'un jeune homme à peine majeur et mature avait pu lui faire.
Le seul doute qui régnait paisiblement dans sa tête était de savoir si un jour elle n'écoulerait pas tout le stock des plus belles attentions qu'on pouvait lui adresser...

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 23:24

 " et j'ai pris la fuite, la poudre d'escampette, j'ai couru sans trop savoir où aller, je courrais dans ta direction opposée, je ne voulais plus te voir, je ne voulais plus t'avoir, je voulais être seule, et me dire que nous deux ça relevait de la connerie
j'ai marché sans trop savoir où aller, j'ai pris un café à la première terrasse que j'ai croisé, je n'ai pas parlé, je n'ai rien regarder, je n'écoutais pas même de la musique
je restais seule avec moi même et faisais le constat que nous approchions la fin
ce petit jeu me fatiguait m'usait, il était temps de tirer la sonnette d'alarme, et de fuir au premier panneau lumineux indiquant la sortie
irrémédiablement attirée par tes bras, il fallait se rendre à l'évidence, notre souffle était bien trop court, et c'était le moment de tirer sa révérence
je n'ai pas été amoureuse de toi, mais j'ai su t'apprécier, je crois
j'ai vraiment aimé tous ces premiers moments avec toi, mais soyons honnête, seulement quelques mois auront eu raison de ce vent de fraîcheur et de cette passion qui nous animaient
alors quand je me suis rendue compte que nous étions deux aimants, que seulement un de nos deux côtés s'attirait et que les autres se rejetaient totalement j'ai préféré fuir
tu étais beau, nu, allongé, à peine couvert par ce drap froissé qui avait vécu nos dernières passions, je t'ai regardé, tu avais la posture d'une statue grecque, j'ai souri, je t'ai câliné du bas du dos jusqu'à ta nuque, embrassant le creux de tes épaules et je suis partie, sans même te laisser un mot ou ne serait-ce qu'un texto
la voilà la vérité, je ne voulais pas rester allongée à tes côtés, je ne voulais pas refaire le monde avec toi autour d'un verre de vin, je ne voulais pas passer la journée à regarder la télé dans le creux de tes bras et se moquer des programmes diffusés, je voulais être seule sans bruit, allongée, à ne plus rien penser
pour ça, ce n'était pas trop difficile, tu me volais et me violais toute mon âme toute mon énergie, incapable d'agir et de faire quoi que ce soit par la suite

tu as su tout me prendre et ne rien me rendre

alors voilà, nous étions dans les bras l'un de l'autre il y a à peine une demie heure et là je suis sur un pont à laisser le temps filer sous mes yeux, je regarde la Seine, et malgré toutes ces paroles j'espère que tu sois à ma recherche

mais tu ne le seras pas

tu es aussi fier que moi, et je crois que toi et moi jouons au jeu du chat et de la souris

on s'apprécie, mais on attend connement, sagement, bestialement, que le premier dise à l'autre qu'il faut mieux en rester là

je ne suis pas bonne pour couper toute relation qu'il soit et tu le sais

mais toi tu n'agis pas on s'use à force, on ne se sourit plus, on s'observe et parfois se dévisage

on le savait que la folie s'arrêterait, et qu'un de ces quatre, il n'y aurait plus cette part de mystère qui nous excitait tant

on le savait pertinemment qu'il y avait une date de péremption, et que comme quand on est gosse que les grandes vacances ne sont pas infinies et qu'un jour il faut reprendre le chemin de l'école

j'ai envie de courir vers toi, de refaire tout ce chemin arrière, en espérant que tu ne te sois pas réveillé, je reviendrai avec des croissants l'air de rien, tu n'y aurais vu que du feu.

mais voilà, j'ai claqué la porte et y ai laissé tes clefs à l'intérieur, j'ai tout repris, ma brosse à dent qui côtoyait la tienne dans le verre, mon produit à lentille que j'avais laissé chez toi pour faire plus pratique, le jean et le débardeur de change au cas où posé dans ton placard, et j'avais repris cette photo de moi que tu avais fait en soirée, le regard égaré parmi la foule dans ton pub que tu affectionnes tant à Châtelet

tu disais que tu aimais cette photo parce qu'elle avait capturé ce regard triste qui réside chez moi et qui ne sort pas souvent

je t'ai repris cette photo parce que toi seul avait compris qui j'étais sans mon armure et je refusais que tu puisses l'observer à nouveau

comment j'ai pu me laisser en bateau avec toi, je me protège toujours de tout et de tout le monde

sérieusement dis moi ce secret, que je puisse me protéger pour les fois à venir, pour les futurs bras que je rencontrerais et qui me feront oublier amèrement les tiens

la voilà la vérité, il va falloir s'oublier dans les bras d'autres

mais que veux-tu, on savait qu'on était pas fait pour être ensemble

d'une part parce qu'on refuse de s'attacher pour souffrir et inversement, et que d'autre part, on est pas guérit tous les deux

le nom de ton ex trône toujours ta sonnette et je sais qu'elle a compté pour toi

et moi, qu'il me faudra autant de temps de célibat que de vie de couple pour oublier la douleur que c'est d'être en couple

on sait pas s'attacher à nous même sans se faire du mal alors comment s'attacher à l'autre sans en sortir indemne

sérieusement regardes nous, on ne sait même pas être amis facebook et malgré tout on se tient la main, s'embrasse en public devant tes potes et devant Paris

quand on se voit, on se dirait oui pour la vie, et dès qu'on se sépare, on s'ignore et s'oublie

ce n'est pas un adieu, mais un au revoir, on va se revoir trois ou quatre fois encore pour se dégoûter et se détester comme une tragédie grecque

les adieux chez moi sont comme les pièces de théâtre, ils ont plusieurs actes "

 

acte I scène 1: En région parisienne, une blonde seule entre en scène, le constat est fait, le bilan de la situation également, la blonde fait son monologue...

 

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 22:28

"Tu sais, j'ai fait mon bonhomme de chemin depuis, je me suis baladée encore et encore, j'ai continué à faire mes photos, mon petit site sur internet marche pas mal, j'ai plusieurs commandes de bijoux, je suis à la bourre d'ailleurs, mais bon, ça vaut ce que ça vaut, mais au moins je paye mon loyer, je mange à ma faim et je vis c'est déjà très bien"

Écoutes-la, toi le con qui l'a tant détesté.
Tu bois ses paroles désormais, alors qu'il y a quatre mois tu l'aurais insulté pour chaque mots qu'elle aurait pu te dire.
Tu la regardes, tu souris à ses sourires enjôleurs et pourtant si timides, tu te noies dans ses yeux de mer des Caraïbes et respires sa chevelure quand elle joue avec ses cheveux, qu'elle hésite entre se les attacher ou les laisser à l'air libre.
Putain ce qu'elle t'as manqué.

Tu n'as pas pensé à elle tous les jours depuis qu'elle t'as dit qu'elle voulait prendre ses distances (sauf quand vous vous croisiez sur les quais de métro l'un en face de l'autre) .
Tu t'en souviens comme si c'était hier.
Tu la sentais impatiente dans le lit, la lumière du réveil rouge agressif affichée 2h34 sur ton mur, elle ne dormait pas toi non plus, tu n'as pas voulu la câliner car tu sais que les moments de tendresse ne dure jamais avec cette tigresse, tu as allumé violemment la lumière, enfile un jogging et un petit sweet, tu lui as tendu la main, pris sa veste, l'aidé à l'enfiler sur sa nuisette affriolante, pris tes clefs, et vous voilà dehors à 2h45 du matin désormais à vous promener par 1°  en février, en pleine rue, à peine vêtus l'un aussi bien que l'autre.
Elle ne te l'a probablement jamais dit, mais elle a kiffé ce moment d'impulsion.
Peut-être un peu trop, elle décida de prendre ses distances, parce que tout allait trop vite, qu'elle sortait d'une longue relation et qu'elle ne voulait pas se réengager tout de suite en tout cas.
Là, tu ne lui as jamais dit, mais elle te brisa le coeur, parce que tu t'étais laissé amadouer bêtement

"Et puis, je sais que j'ai pas été très cool avec toi, j'avais besoin de m'amuser, comprends-moi je venais de sortir d'une relation qui faisait un tiers de ma courte vie, pardon"

Voilà, elle s'excuse ce n'est pas trop tôt... Pourquoi a t'elle rappelé d'ailleurs ?
Tu n'as plus donné signe de vie pour passer à autre chose.
Et puis un soir, tu retombes sur du miel de lavande qu'elle t'avait fait acheté quand on était tombé malade tous les deux à s'embrasser et à se refiler la crève à tour de rôle.
Elle l'avait acheté à la lavande, parce qu'elle t'avait avoué à toi parfait inconnu de sa vie du sud, que les gens lui manquaient, mais pas au point d'y retourner, elle refusait de prendre des billets pour descendre.
Et à ce moment là, elle disait n'être bien que dans tes bras....
Alors ce putain de pot de miel de lavande t'as doucement fait sourire, puis foutu le bourdon, et à ce moment là que tu as choppé ton Iphone pour lui envoyer un SMS.
SMS auquel elle n'a jamais répondu.
Alors tu retentes un autre SMS.
Toujours rien.
Tu tentes l'humour en lui envoyant un "tant pis pour toi tu ne sais pas ce que tu rates"
Elle répond ENFIN ! par la moquerie, et l'humour grinçant, son humour si reconnaissable, mais elle a répondu !
Petit échange de SMS, tu n'insistes pas plus, tu sais que la tigresse ne se laisse pas amadouer si rapidement...
Et puis un jour le destin te donne un coup de pouce et vous vous croisez sur le même quai de métro, vous buvez un verre, souriez tous les deux, mais tu la sens ailleurs, dans les bras d'un autre.
Tu n'insistes pas trop, tu hésites, elle t'as oublié.

"Et y a eu ce mec, un brin autiste, un tantinet asocial, mais totalement barré, un vent de fraîcheur, mais on refusait de s'attacher, pour moi ce n'était pas le bon, pour lui, il n'attendait plus rien, même pas un fac-similé de la femme de sa vie"

Oh mon amour, voilà qu'avec ces quelques paroles tu viens de briser mon coeur. Comprends-moi, je ne t'ai pas attendu en pleurant toutes les larmes de mon corps, mais j'aurais la délicatesse de ne pas parler de celles qui ont reçu l'affection que je te portais.

"Mais tu sais, malgré tout, c'est toujours vers toi que mes pensées reviennent. Ce qu'on a vécu était court mais intense, un vent de printemps dans un hiver sombre, quelque chose de tellement rapide que ça en était impalpable. Quand tu nous as tiré du lit en pleine nuit, j'ai pris peur en plus d'avoir un bon rhume pendant les deux semaines qui ont suivi. Quand on s'est retrouvé sur ce pont, les yeux dans les yeux, que tu m'a pris dans les bras parce que je claquais des dents, et que tu as retiré ma mèche de mes yeux pour mieux te noyer de mon regard, les mots qui vinrent à mes lèvres furent "je t'aime", et j'ai eu peur, alors j'ai voulu prendre mes distances.
J'ai pensé à toi. Souvent
J'ai soûlé mes copines à parler de toi avant et après notre relation. Souvent
J'ai pensé à répondre à tes SMS, mais j'ai eu honte. Souvent
J'ai imaginé traverser cette distance qui nous séparait de nos quais respectifs, l'un en face de l'autre, quitte à me faire écraser violemment par un métro. Souvent
J'ai composé ton numéro, ou préparer un SMS et ne jamais rien faire après. Souvent
Hier en t'envoyant ce SMS, j'ai pris mon courage à deux mains parce que je refusais de gâcher une possible histoire entre nous"

Elle te l'a dit, qu'attends-tu, jette la table qui vous sépare l'un en face de l'autre et embrasse-la.
Approche-toi d'elle, noie-toi dans ses yeux, regarde ses lèvres qui appellent les tiennes, regarde son nez retroussé qui te fait fondre, sa fossette qui se creuse quand  elle ment quand elle te dit qu'elle ne t'embrasse pas ce soir, regarde son air de fille perdue, paumée, qui en a bavé avec les hommes et qui a peur de finir seule, dis-lui qu'elle t'as manqué.
DIS-LUI
Non tu la regardes... Elle fera le premier pas cette fois... tant pis si cela prendra une heure, six mois, un an, jamais.



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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 23:47

Nous n'avions pas d'enfant, pas de chien pas même un poisson rouge.

Nous étions à peine capable de s'occuper de nous même, alors je ne vous parle pas si notre duo était devenu trio.

Quand nous avions ammenagé ensemble, je quittais ma coloc, elle quittait sa chambre de bonne officiellement  appelée studio, nous avions tout acheté pour nous meubler, mais tout séparemment, chacun se chargeant de fonction précise de l'appart.

 

Alors quand il a fallut se séparer, même la séparation des biens nous a fait chier, puisque chacun repartait avec ses biens.
Comprennez, nos meilleurs souvenirs au lit étaient ceux qui suivaient les engueulades les plus mémorables.

Alors moi qui pensais à une dernière partie de jambe en l'air mémorable quand on s'est séparé nos bibelots, je me la suis rangée dans la poche...

 

Nous nous étions quittés d'un commun accord.

Nous n'accordions plus autant de temps à part égal à nous qu'à notre taff, nous nous éloignions tout deux de nos rêves, de nos buts, de nos envies....

Elle avait crée sa boite et son avenir était des plus radieux, mais en continuant nos chemins ensemble, elle oubliait ses priorités, arrêtait de taffer en dehors des heures habituelles et devenait planplan.

Je donnais de la tête à mon travail que je trouvais uniquement prioritaire, je refusais les propositions de boulot qui m'interressaient peu, et devenais tête à claque dans le milieu, j'avais pris la grosse tête, parce que la boite florissante de ma femme me permettait de devenir (un peu trop) séléctif.

Elle avait crée une boite de "Wedding Trip", elle faisait débarquer des touristes (asiatiques et américains pour les trois quarts de sa clientèle), leur organiser un séjour de rêve (pour leur lune de miel ou leur séjour avant le mariage), les prennait en photo dans les coins les plus romantiques et clichés de la ville, et les réexpedier chez eux, en leur ayant vendu du rêve au prix d'or.

Deux seuls séjours de ce type par mois, nous permettez de payer le loyer, manger une fois par semaine au resto, et payer nos factures.
Ma paye était devenue du loisir, et c'est comme ça que j'étais devenu trop séléctif, j'avais perdu l'esprit de compétition, je ne me battais que pour des causes déjà gagnées, je ne cherchais plus les clients, les clients venaient à moi.

Mon boulot ? on s'en fout ce n'est pas important.

 

Nous ne voulions pas d'enfant, pas pour le moment.
Principalement, parce que je ne pouvais pas lui en donner, mais même avant d'apprendre cette incapacité, elle m'avait précisé que la condition si ne qua none de notre couple serait du pur égoïsme sans couche, layette et biberon.

Je ne sais jamais su pourquoi, mais les enfants l'effrayaient, la tétanisaient, la faisaient pleurer.
Elle ne m'a jamais expliqué pourquoi.

Ces amies devenant maman à tour de rôle, la perdaient de vue les deux premières années d'existence de l'enfant, les nourissons l'effrayaient plus particulièrement.
Je crois qu'elle n'avait pas la fibre maternelle, qu'elle le savait, qu'ele savait que jamais cela ne viendra, et qu'elle ne voulait pas pourir sa vie et la vie d'un parfaitement innocent.

 

Ceci était une parenthèse.

 

Quand nous avions pris le choix de nous séparer, le soir nous nous étions fait un resto au bord de la plage. L'océan Atlantique nous envoyait sa petite brise fraiche, nous parlions de nous comme un couple mort accidenté de voiture, nous avions ri, nous avions bu, nous avions pleuré, nous avions soufflé.


Et puis petit à petit, notre séparation est devenue concrète, nous étions d'accord sur tous les biens puisque chacun avait apporté sa pierre dans l'édifice, il n'etait pas dur de séparer tout ça.

 

Quand son dernier carton a dépassé le seuil de l'appart, elle a senti tout comme moi que cette séparation était bien trop facile et lisse;

 

alors pour s'engueuler une dernière fois, elle a demandé à ce que je ne fréquente plus les lieux de son boulot.... ELLE CONTROLAIT TOUT LES LIEUX DE PARIS

Impossible d'aller du quartier de l'Opéra, Pigalle, Tour Eiffel et Trocadéro, Montmartre, tous les ponts parisiens, le Louvre...

A ce moment là... j'ai compris qu'elle cherchait une dispute interminable, où aucun terrain d'entente ne serait envisageable, lui céder tous les lieux touristiques de Paris ferait de moi un ermite.

Alors quand mon regard croisa le sien :

 

" - Je t'aime

- Putain qu'est ce que t'attendais, tous mes cartons sont dans la rue, je n'ai jamais loué une camionette, ni même d'appart...

- Petite conne

- Je te hais, prend moi "

 

[...]

 

A ce jour, la meilleure partie de sexe que nous avions eu.

 

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